Réformer pour une meilleure qualité de dépense publique

Selon la Cour des Comptes, un revirement de la réforme Pénicaud de 2018 est nécessaire pour renforcer la qualité de la dépense publique, en particulier dans le domaine de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Cette réforme, selon l’organisation, n’a pas été menée avec une stratégie nationale et un financement adapté.

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Cibler les publics prioritaires

L’institution recommande de mieux cibler la dépense publique vers des publics prioritaires, et plus spécifiquement vers les individus avec un bas niveau de qualification. Elle critique le fait que l’apprentissage ne profite pas majoritairement aux jeunes ayant le plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail, et que l’essor du Compte Personnel de Formation (CPF) n’améliore pas le niveau de qualification des actifs, ni ne facilite les transitions professionnelles.

Renforcer la qualité et lutter contre la fraude

La Cour des Comptes encourage également à renforcer les exigences de qualité des formations, en incluant la qualité pédagogique des actions de formation et les sous-traitants. Par ailleurs, l’organisation pointe du doigt les lacunes majeures dans la lutte contre la fraude, telles que l’enchevêtrement des responsabilités entre les différents organismes financeurs et l’État, un défaut de pilotage et de coordination des actions de lutte contre la fraude par l’État, et une inadaptation des moyens et des processus au regard des enjeux.

Rénovation de la gouvernance : une nécessité

La Cour propose enfin une rénovation de la gouvernance, en remettant en question le pilotage par le seul État instauré en 2018. Elle prône l’association des partenaires sociaux à la direction stratégique de la formation professionnelle et la recherche d’une cohérence dans les interventions de l’État, pour une allocation plus efficace des ressources.

L’impact sur les acteurs de la formation

Les conséquences de la réforme Pénicaud de 2018 ont touché un éventail varié d’acteurs dans le domaine de la formation. Pour les formateurs, par exemple, le manque de clarté et de cohérence entre les différentes instances a engendré des difficultés de navigation dans le système, freinant ainsi leur capacité à offrir des formations de qualité. De même, les employeurs se sont retrouvés face à des choix de formations déroutants pour leurs employés, en raison d’une offre surabondante et d’une qualité inégale.

Les enjeux futurs de la formation

La vision de la Cour des Comptes présente des défis majeurs pour l’avenir de la formation. En effet, l’accentuation du ciblage des publics prioritaires et le renforcement des exigences de qualité nécessiteront une transformation profonde de l’architecture actuelle. L’établissement d’un système de formation plus équitable et performant est donc en jeu, qui répondra mieux aux besoins des individus et de la société.

Rénovation de la gouvernance : un pas vers le futur

La proposition de la Cour des Comptes de rénover la gouvernance marque un tournant vers un futur potentiellement plus harmonieux pour le monde de la formation. En associant davantage les partenaires sociaux à la direction stratégique, le système de formation pourrait devenir plus adapté aux réalités du terrain et plus réactif aux évolutions du marché du travail.

Notre avis

Nous soutenons fermement l’appel de la Cour des Comptes à une réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Le constat qu’elle fait sur les lacunes de la réforme Pénicaud est alarmant, mais nécessaire. À nos yeux, il est crucial de repenser la formation pour qu’elle réponde véritablement aux besoins des individus et aux enjeux du marché du travail. Cela passe par un ciblage plus précis des publics, une exigence de qualité renforcée et surtout une gouvernance modernisée. Nous sommes convaincus qu’avec une vision stratégique et des actions concrètes, la formation peut devenir un véritable levier pour l’insertion professionnelle et la transition de carrière des individus.

À retenir :

🔍 Les conséquences de la réforme Pénicaud ont été déroutantes pour les formateurs et les employeurs.
🎯 Le futur de la formation présente de nombreux défis, dont le ciblage des publics prioritaires et le renforcement de la qualité.
👥 La proposition de rénovation de la gouvernance pourrait apporter plus de cohérence et de réactivité au système de formation.
💡 Nous soutenons l’appel à la réforme et la modernisation de la formation, pour répondre aux besoins réels des individus et du marché du travail.

En fin de compte, il apparaît clairement que la formation professionnelle et l’apprentissage nécessitent un nouveau souffle. Nous saluons l’initiative de la Cour des Comptes qui invite à une réflexion profonde et nécessaire sur l’avenir de la formation en France.